THE Satnm HORROR SHOW
INTERVIEW AVEC YVES LIGNON
Yves Lignon, né le 1 janvier 1943, est un universitaire français, mathématicien spécialiste de la statistique, défenseur de la parapsychologie et auteur d'ouvrages et d'articles sur le paranormal. Il soutient la thèse selon laquelle la réalité de plusieurs phénomènes parapsychologiques a été mise en évidence par la méthode expérimentale. Ses prises de position lui ont valu d'être l'objet de critiques et de se retrouver au centre de polémiques, notamment avec Georges Charpak et Henri Broch.
Comment définissez-vous le paranormal ? Comment expliquez-vous l’étrange et ses phénomènes inexpliqués ?
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Le paranormal (définition adoptée depuis 1969 par des équipes universitaires internationales) : phénomènes authentifiables par des méthodes scientifiques (observations validées expériences de laboratoire) mais dont aucune théorie scientifique connue ne rend compte donc sans explication connue en l’état actuel des connaissances scientifiques.
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Parapsychologie : Phénomènes paranormaux associés au comportement humain.
a) Perception extra-sensorielle. Acquisition d’informations sans utilisation des sens et indépendamment du temps et de l’espace (voyance, télépathie, rêves prémonitoires, tables),
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b) Psychocinèse : Interaction apparente entre psychisme et environnement (guérisseurs, maisons dites « hantées »), Vécus particuliers (apparitions dites « mariales », « expériences de mort imminente »).
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Les tables « tournantes » peuvent entre dans les deux catégories. L’ufologie (témoignages sur des OVNIS) et la crypto zoologie (monstre du Loch Ness, Yéti, Serpent de mer) relèvent du paranormal mais pas de la parapsychologie.
Avez-vous vécu une expérience paranormale ou un phénomène étrange ? J’ai pu voir que vous avez enquêté sur plusieurs affaires associées au paranormal. Pouvez-vous nous parler de l'une de ces affaires ?
On peut dire que j’ai étudié des phénomènes paranormaux, essentiellement des cas de voyance et de guérisseurs, quelques cas de maisons « hantées » mais que j’ai été ou non moi-même l’objet d’un événement paranormal est sans importance. Si oui je ne serai qu’un témoin de plus.
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Dans mes livres je présente divers dossiers. Souvenirs marquants :
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- Deux voyantes : Yolande de Châtelet (peu connue) et Maud Kristen (très connue)
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- Un guérisseur (parmi beaucoup d’autres) : Jean Marie Le Gall avec qui j’ai effectué, en 1984, ce que je considère comme la plus belle expérience de ma carrière restée, malheureusement, sans suite.
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- Avec mon groupe nous avons archivé, entre 1974 et 2010, 1117 récits de maisons dites « hantées », ouvert des enquêtes dans 92 d’entre eux et conclu à 8 reprises que nous étions en présence d’un phénomène paranormal. L’affaire la plus marquante et la plus importante est celle de Vailhauquès (près de Montpellier) en 1988.
Que pensez-vous de l’affirmation suivante : « Le paranormal existe, et la science doit l'étudier ».
Je la fais mienne depuis toujours :-) en ajoutant que quand la science dit « Circulez il n’y a rien à voir » les charlatans n’ont aucun mal à occuper le terrain. Comme le suggère dans l’interview à l’origine je ne pensais qu’à faire des tests sur les voyants et les guérisseurs éventuellement à mener des enquêtes de terrain. En 1979 après l’affaire des feux diaboliques de Seron, largement médiatisée (articles de presse jusqu’en Amérique latine et dans le Emirats Arabes) que le public a commencé de s’adresser à nous et que nous
avons décidé de répondre.
Quelles sont les expériences surnaturelles les plus dangereuses pour vous ? D’ailleurs le surnaturel est-il vraiment sans danger ? En d’autres mots il y a-t-il des conséquences à ces pratiques ?
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Le mot « surnaturel » a un sens religieux et non scientifique. Parler de « surnaturel » c’est attribuer les phénomènes paranormaux à une intervention extérieure non humaine (Dieu, la Vierge , les saints pour les chrétiens,) ou des morts (pour le spiritisme) alors que la Science étudie la Nature et le Vivant.
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La situation de Lourdes est très intéressante de ce point de vue. Une commission scientifique et médicale déclare, de son côté « Inexpliquées » certaines guérisons et l’Eglise qualifie de son côté une partie de ces guérisons de « Miracles ». Il existe ainsi des guérisons inexpliquées dont l’Eglise, pour des raisons qui lui sont propres ,ne veut pas. Le docteur André Malacan, un de mes amis décédés, a beaucoup travaillé cette question et citait des exemples savoureux tel que celui d’un homme débarrassé de sa gangrène et que l’Eglise n’a pas voulu ranger parmi les miraculés parce qu’il n’allait jamais à la messe.
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La parapsychologie scientifique existe depuis 1850 et on n’a jamais connu de situation présentant un danger physique même dans les cas de maisons « hantées » avec effets physiques spectaculaires (déplacements d’objets lourds).
Cependant le danger psychologique est toujours présent parce que le caractère particulier et inhabituel des phénomènes paranormaux les rend déstabilisants. Situation très visible dans les cas de maisons « hantées » : les gens sont impressionnés, mal à l’aise, pressés d’en finir mais jamais vraiment effrayés. Les rêves prémonitoires aussi sont choquants, on connaît encore des voyants perturbés par l’information obtenue extra-sensoriellement.
Que diriez-vous à une personne qui ne croit pas du tout au paranormal et au surnaturel ? Que répondez-vous aux personnes jugeant ces intérêts comme allant à l’encontre des principes religieux par exemple ?
D’abord que « croire » également ne signifie rien scientifiquement. Scientifiquement on sait ou on ne sait pas. Ensuite que quand on examine en profondeur tous les acquis scientifiques depuis 170 ans il ne peut subsister de doute. La réalité des phénomènes paranormaux a bien été mise en évidence par des travaux scientifiques rigoureux.
Par conséquent refuser cette réalité c’est utiliser des arguments philosophiques ou religieux donc non-scientifiques. Cette attitude est parfaitement respectable et un scientifique ne donne ni raison, ni tort à quelqu’un qui avance ce genre d’arguments. Il lui dit simplement que son choix exprime sa liberté de penser mais n’a pas de valeur scientifique.
Enfin, comment expliquez-vous l’engouement pour le surnaturel dans notre société actuelle ?
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Assez simplement. Les humains ont depuis toujours le goût du merveilleux et refusent aussi viscéralement la mort. Tout est bon à les faire rêver, à leur laisser croire en l’existence de pouvoirs exceptionnels, à leur donner l’espoir que la mort n’est pas définitive. À cause de cela - et contrairement à ce que l’on suppose souvent - on trouve des récits, plus ou moins imaginaires, plus ou moins réalistes bâtis autour de témoignages rapportant phénomènes paranormaux à toutes les époques, dans toutes les cultures. L’Extrême - Orient regorge d’histoires de fantômes et en voici une datant des romains et qui n’a rien à envier à un scénario de film contemporain.
En revanche certains ne croient pas aux phénomène surnaturels comme c'est le cas de Mélanie
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ATTENTION ÂMES SENSIBLES !
CEUX QUI ONT EU LE COURAGE DE S'AVENTURER ICI N'EN SONT PAS RESSORTIS INDEMNES
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